Les beaux jours sont de retours !
Après un hiver plutôt froid et sec, les beaux jours sonnent la fin du repos végétatif pour la vigne. Les températures plus douces du printemps réveillent la plante et activent à nouveau la circulation de la sève. Grâce à ses réserves d’énergie, la vigne va alors être capable de faire sortir des bourgeons. Ces bourgeons, c’est la future récolte, le millésime 2023 !
A ce stade, et à cette période, rien n’est joué. Les températures du début de printemps jouent souvent avec les nerfs de nos vignerons. Des gelées nocturnes ou matinales peuvent brûler les bourgeons et mettre la future récolte d’ors et déjà en péril.
Le temps passant, la vigne va grandir, les premières feuilles sortent alors du bourgeon. Celles-ci vont servir entre autres à la photosynthèse et donc produire de l’énergie pour le reste de la croissance végétale.
A partir du moment où la vigne atteint ce qu’on appelle le stade de deux à trois feuilles étalées, on peut apercevoir certaines futures inflorescences et donc des futures grappes de raisins millésime 2023.
Le millésime dans le jargon viticole, c’est de manière simplifiée une année. Chaque année et donc chaque millésime est différent. Ce qui nous intéresse surtout en viticulture concernant le millésime, ce sont les éléments naturels comme la météo.
En effet, la météo est un facteur très déterminant de la qualité du millésime. La pluie ou bien les températures ont une grande influence sur la vigne. Cela impact directement la qualité du raisin et donc du vin. Lors d’une dégustation, on pose souvent la question “Comment était ce millésime ?”. Par cette question, on demande indirectement quelle à été la météo cette année-ci. On parle alors de millésime chaud, de millésime sec, pluvieux…
De manière assez simplifiée, lors d’une année plutôt chaude, les vendanges sont plus précoces. En Alsace, nous pouvons être amené à vendanger fin août, là où traditionnellement les vendanges commencent mi-septembre.
Les fortes chaleur ont également un impact sur l’acidité du raisin et donc du vin. Pour qu’un vin soit bien équilibré, un certain taux d’acidité est préférable. Cependant celle-ci est dégradée par la chaleur. Les vins peuvent alors manquer de fraîcheur.
De plus, un millésime ensoleillé va produire des raisins sucrés. Qui dit raisins sucrés dit vins plus doux ou bien plus alcooleux. En effet, lors de la fermentation alcoolique, le sucre provenant des raisins va se transformer en alcool. Plus le raisin est sucré, plus il y aura d’alcool dans le vin, ou bien il faudra stopper la fermentation et donc garder plus de sucre.
A l’inverse, lors d’un millésime plutôt froid et plutôt pluvieux, les vendanges vont être retardées car le raisin n’aura pas encore atteint sa maturité optimale. Il aura plus de mal à se gorger en sucre.
L’acidité sera bien au rendez-vous, ce qui va donner des vins avec une bonne structure générale. On peut parler de colonne vertébrale.
La pluie trop fréquente est l’ennemie de la vigne. L’humidité est source de maladies comme le mildiou. La qualité des raisins peut alors être impactée ainsi que la quantité.
N’oublions pas non plus les aléas climatiques. Chaque année, la vigne est susceptible de souffrir du gel tardif (au printemps) ou bien de la grêle. Ces deux phénomènes peuvent anéantir la récolte et réduire nettement la quantité de vin du millésime.
Dans tous les cas, pas de panique, nos vignerons sont tous capables de produire d’excellent vins, que le millésime soit chaud , ensoleillé, pluvieux ou froid ! Alors qu’attendez-vous ? RDV chez les vignerons alsaciens pour appréhender chaque millésime !
